L'ENJEU : "aider les paysannes et les paysans du village de Koulweogo/Tansogo (Burkina Faso) et environs à passer d'une agriculture et d'un élevage extensifs à une agriculture et un élevage intensifs et écologiques, et qui permettent de NOURRIR CORRECTEMENT et DURABLEMENT leurs familles."
   
  Un village, trois luttes
  DESERTIFICATION : LES ACTIONS au BURKINA
 


Il est bon de savoir que, selon les experts, 34% des terres du Burkina Faso sont dégradées. Plus précisément, 30% (81 808 km²) connaîtraient une dégradation avancée et 4% (10 537 km²) seraient complètement dégradées.
 
Comme partout ailleurs en Afrique sahélienne, la dégradation des terres burkinabè et la désertification s'accentuent d'année en année du fait de la persistance des pressions dites anthropiques (pressions foncières liées à l'augmentation du bétail et des populations, à l'inadaptation des modes et techniques d'exploitation des ressources ainsi que des politiques et législations) et des pressions dites climatiques (rechauffement climatique, sécheresse, pluies diluviennes etc.).
 
Tout cela a des conséquences et des impacts périlleux pour l'économie burkinabè et partant, pour toute la stabilité socio-économique et socio-écologique du pays tels que :
- la baisse, voire la perte, des capacités productives des terres,
- la régression, voire la disparition en beaucoup d'endroits, du couvert végétal et la fragilisation des écosystèmes,
- l'appauvrissement de la diversité biologique,
- l'accentuation de la variabilité des chnagements climatiques,
- l'insécurité alimentaire, la baisse des revenus et la pauvreté des populations rurales notamment,
- l'insécurité foncière et les conflits entre agriculteurs et éleveurs (souvent les mêmes),
- les mouvements migratoires du bétail (transhumance) et des hommes vers le Sud (plus humide) du pays, les pays voisins et vers d'autres continents,
- etc.

Mais, les Burkinabè ne restent pas inactifs face à ce processus inquiétant. Que ce soit sur le terrain de la lutte contre la dégradation des terres ou sur celui de la lutte contre la désertification, des tentatitves de réponses sont apportées aux plans politique et technique. Ainsi, les pouvoirs burkinabè ont :
- ratifié la Convention de Rio (1992) et élaboré l'instrument national de mise en oeuvre,
- lancé, à partir de 2000, l'élaboration d'un plan d'action national de lutte contre la désertification (PAN/LCD),
- revisé leur cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) en 2003, intégrant des préoccupations environnementales,
- adopté une stratégie de développement rural en 2003,
- élaboré un plan d'environnement pour le développement durable en 2004, en remplacement du plan d'action national pour l'environnement (PANE),
- lancé en 2004 un programme opérationnel de leur plan d'action national de lutte contre la désertification,
- adopté en 2005 une législation et une règlémentation portant entre autres sur la décentralisation (avec, au plan de la gestion des ressources naturelles, la création et la mise en place, à partir de 2006, des collectivités territoriales : conseils régionaux, conseils communaux et les conseils villageois de développement),
- adopté le 16 juin 2009 la loi n°034-2009/AN portant régime foncier rural, apportant ainsi une réponse à la question de l'insécurité foncière en milieu rural.
- notons aussi que les pouvoirs politiques en place au Burkina encouragent activement le développement ou l'expérimentation de
techniques et savoirs locaux de conservation des eaux et des sols (CES) et d'agroforesterie (AGF) tels que : le "zaï"; les cordons pierreux ; les diguettes en terre; les "demi-lunes"; des charrues Delfino et Treno ; les mises en défens, la régénération naturelle assistée (RNA) ; l'arboriculture, les haies vives ; l'épandage de la fumure organique (compostages, fosses fumières) etc.

 
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